« … Ainsi le physalia ou “galère espagnole” est à première vue un gros flotteur, qui ressemble à s’y méprendre à une méduse commune.
Un examen plus approfondi montre qu’il s’agit d’une armada flottante, une colonie de nombreuses personnes, polypes ou méduses. La bibliothèque est une galère espagnole. Les livres sont des personnes. Et celui qui cultive cette galère partage les vertiges des naturalistes classiques : il reste taraudé par le paradoxe que pose l’autonomie tentaculaire de sa passion. Obstinément, la bibliothèque multiplie les références au vivant, bien plus qu’elle ne justifie ses dehors de nécropole… »